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Ma Plume.

30 août 2005

Sangsara (ou fleuve des existences).

Je me rappelle encore de cette matinée si étrange. Je n’avais alors que vingt-trois ans, et j’habitais dans un vieux bâtiment, un petit appartement, entre le quartier du Marais, et l’île Saint Germain. C’était un quartier assez paisible. J’habitais le quai Bourbon, ce qui me laissait la chance de voir s’écouler la Seine à chaque heure de la journée…

En écartant les rideaux de ma fenêtre, je laissais pénétrer dans mon humble demeure, d’aveuglantes rayons de soleil, et s’offrait à mon regard la charmante vision de la rosace de Notre Dame de Paris, laquelle semblait me dire « bonjour ».

Tout les matins, je distinguais le drap blanc de mon lit, qui laissait intimement apparaître une partie du corps charnel de Vithushini, l'amour de ma vie. Je l’avais rencontrée quand je n’avais alors que dix-neuf.Elle avait été mon plus grand amour ; et quand je la voyais quatre ans plus tard dans ce lit, je me rendais compte que mon amour n’avait fait qu’augmenter au fil du temps. A un âge de la vie oû les conquêtes devraient être nombreuses, je constatais sans étonnement que je n’avais vraiment aimé qu’elle. Ah, si seulement mon maudit salaire de comédien me permettait de la sortir de cette vie monotone…J’aurais voulu la rendre heureuse ; lui prouver mon amour autrement que par des baisers. Car je l’aimais vraiment, oui, vraiment. Et puis désormais, cela n’avait plus grande importance ; ma vie était faite.

Notre-Dame sonnait les onze heures du matin. Je me dépêchais de préparer le petit déjeuner, même s’il était un peu trop tard pour cela.

Quelques minutes plus tard, je sortis de la cuisine avec un plateau bien garni. Je déposais sur la table basse ; quand mon amour se réveilla. Elle me regardait fixement avec un sourire on ne peut plus angélique. On se regarda comme cela pendant de longues secondes. Et comme pour mettre fin à une discussion par télépathie, je lui déposais un baiser sur son front. Alors elle me dit :

_Tu sais, j’ai fais un rêve très étrange.

_Raconte, je veux savoir.

_J’ai rêvé que nous étions sur un pont près de la cathédrale de Notre-Dame. J’étais assise sur la rampe de la rive gauche, et tu étais debout devant moi. Moi, j’étais blanche, et toi tu étais noir.

_Mais comment peux-tu être sûre que c'étaient bien nous?

_Physiquement ce n’étaient pas nous, certes, mais intérieurement, j’en suis sûre.

_Et ensuite ?

_Ensuite, nous avons discuté d'un tas de choses, dont je ne me souviens plus très bien. Puis, nous avons fait un vœu.

_Un voeu ?

_Nous avons voulu que même après la mort, le destin fasse que nous nous rencontrions à nouveau…Et à ce moment là, deux soldats en uniformes verts,avec sur leurs bras des banderoles rouges marqués de l’emblème nazi sont arrivés.

_Quoi ?

_Et ils nous ont tirés dessus… et nous ont jetés dans la Seine mon amour.

_Non ?!

Puis, dégustant le café que je lui avais servi, elle me demanda :

_Ne trouves-tu pas ce rêve magnifique ?

Etonné d’avoir à répondre à une question aussi stupide, je répondis :

_Je trouve ce rêve plutôt horrible.

Elle répliqua :

_Non, je veux dire…imagines-tu si ces deux personnes, étaient vraiment nous ? Que si le rêve que je venais de faire n’était pas réellement un rêve, mais un fragment de la mémoire de nos vie antérieure. Te rends-tu compte de ce que cela veut dire ?

_Cela veut dire que nous serons ensemble…pour l’éternité.

Vimarshana Kiriliyanage.11 mars 2003

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30 août 2005

j sui ça !

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28 août 2005

Ô Fleur du mal !

Prends ma main, et poses là, oû tu veux sur ton corps,
Je prendrai la tienne pour là poser juste sur mon coeur.
Prends mes lèvres, et embrasses les comme un animal affamé,
Je prendrai les tiennes pour y poser un très doux baiser.

Tu es pourtant si belle telle une dame de velour,
Je voudrai te faire comprendre, ce qu'est l'amour.
Te laissant toute la liberté, pour ne pas laisser t'échapper,
Je suis la malheureuse victime de tes charmantes péchés.
Le diable m'ensorcelle, se moquant de moi.
Mais ma conscience crie haut et fort: "N'écoutes que toi!"
Aimes moi autrement Ô Fleur du mal!
Car je veux garder près de moi toute tes pétales.

Vimarshana Kiriliyanage.
18-06-01
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28 août 2005

Pensons à demain...

Ton regard dans le mien.
La main dans la main.
Ne parlant de rien,
Mais pensant à demain.

Pensant à l'avenir,
A nos joies et à nos peines.
Pour affronter le pire,
Je veux faire de toi ma reine.

Profitons de cet instant,
Bercés par le vent;
Pour construire notre amour
Dans l'avenir faisons un tour.

Redescendons sur terre,
Pour parler de nos projets.
Rien ne colle, y a rien à faire?
Séparons nous sans pleurer.

Vimarshana Kiriliyanage.
20-08-01
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27 août 2005

Quand je suis sur scène.

Quand je suis sur scène, je me sent vivant.

Vivant comme si tout les astres de l'univers tournaient autour de moi, et rien que pour moi.

Un état d'esprit inexplicable m'invite à aller rejoindre:"l'intensité".

L'intensité, voilà ce qu'est le théâtre.

L'intensité de la vie d'un homme est à la fois tout et rien.

Et c'est avec ce tout et ce rien, que j'embrasse la scène de mon talent.

Le théâtre coule dans mon sang.

Je le sens en moi à chaque instant; et l'entend hurler d'une voix divine: "Laisse moi ignorant être-humain prendre la maitrise de ton corps!".

Et quand je suis sur scène, il se libère de moi.

Et me fait danser le théâtre, sur cette musique enivrante qu'est "la comédie".

Vimarshana KIRILIYANAGE.

15-03-03.
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27 août 2005

Qui sont-ils ?

Mais qui sont -ils ces malheureux

Qui pleurent même les beaux jours ?

Et pourquoi, sont-ils si peureux ?

Accusant de « traître » l’amour.

Nageant dans des torrents de larmes

Ils souffrent souvent en silence.

Un jour aveuglé par le charme

Aujourd’hui pleurent leurs sentences.

Les belles valeurs de la vie !

Mais où sont-ils passées ceux là ?

Ö Satan ! Regardes leurs vies,

N’as-tu point honte de tout ça ?

Heureusement le temps qui passe

Vient toujours calmer leurs douleurs ;

Mais les souvenirs qui les chassent

Viennent à jamais ronger leurs cœurs.

Kiriliyanage Vimarshana.

26 février 2003.

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27 août 2005

Soir d'Avril.

L'immensité d'un paysage assombrit,

Intensifit le blanchâtre de cette demi-lune d'Avril.

Le doux murmure du lac, mirroir flatté,

M'envois rêveur sur des collines argentées.

Silence, grand lac, cessez donc vos prières;

Ecoutez plutôt donc la symphonie de l'air.

Non n'écoutez pas, mais entendez dans cette voûte,

Le roucoulement d'anges ailés, la voix de votre père.

Magique n'est-il pas? Instant volatile.

Pendant lequel depuis des heures je taquine des marguerites.

Mais enfin n'y a-t-il dans ce plaisir un point culminant?

Ame d'enfant j'irai chercher le sommet, dans ce ciel vide...tout doucement.

Vimarshana KIRILIYANAGE. 14/08/05.
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Ma Plume.
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